Définition
La monnaie permet l’échange de biens entre individus. La valeur
de la monnaie est fonction des échanges entre individus.
L’utilisation de la monnaie métallique a permis de rendre le
transport de liquidité plus facile et de donner une valeur durable
aux objets. Progressivement est ensuite apparue la monnaie frappée
(une valeur fixe est alors donnée lors de sa fabrication). Les prix
ne résultent donc pas du coût de fabrication des pièces de monnaie,
mais de la valeur que leur donne. Ainsi, de la même façon, un
billet peut avoir une valeur très importante alors que la valeur du
papier avec lequel il est fabriqué est faible.
A quoi sert la monnaie ?
La monnaie permet d'échanger à n'importe quel moment n'importe
quel produit car elle constitue une réserve de valeur (la valeur de
la monnaie perdure dans le temps). En effet, à l’inverse du troc
qui supposait de fixer préalablement une valeur aux biens qui
devaient être échangés, la monnaie permet d’établir le coût d’une
chose de manière fixe ; cela permet le calcul économique. En effet,
la monnaie permet les comparaisons entre les biens ou les services,
et donne notamment la possibilité pour les consommateurs de mesurer
leur pouvoir d’achat.
La monnaie permet également, contrairement au troc, de conserver
la valeur. Le troc rendait nécessaire la rencontre de deux
échangeurs qui souhaitent échanger un bien au même moment. Au
contraire, la monnaie conserve sa valeur pour permettre les
échanges à n’importe quel moment. Ainsi, la monnaie permet
l’investissement.
La monnaie enfin a une valeur sociale. Elle exige la rencontre
entre individus qui vont échanger ; ces rapports interindividuels
seront souvent inégaux (patrons/salariés). La monnaie assure donc
son rôle social en apportant une place différente aux individus et
en les faisant se rencontrer.
Types de monnaies
Il existe différents types de monnaies, qu'il convient de
différencier :
- Monnaie scripturale : il s’agit des dépôts dans les
établissements bancaires
- Monnaie fiduciaire : il s’agit des billets de banque.
Cette monnaie apparue au XVIIe siècle, a permis
d’obtenir une plus grande sécurité dans les échanges, et de les
rendre plus rapides. Au départ simple substitut à la monnaie
métallique, le billet pouvait être échangé contre les métaux
précieux.
- Monnaie divisionnaire : il s’agit des pièces de monnaie,
et donc de la monnaie métallique.
Le billet de banque et la monnaie métallique ne sont donc que
des moyens d’échanges physiques de biens et de services de la
monnaie scripturale.
La question de la contrepartie des billets de banque s’est posée
au XIXe siècle. En effet, on considérait auparavant que
les billets n’étaient que la contrepartie en papier de l’argent
dont on pouvait disposer. Mais rapidement, les banques se sont
orientées vers une nouvelle approche, plus lucrative : on
émettait des billets alors même que l’encaisse métallique des
banques ne pouvait en assurer la contrepartie. Le billet n’était
alors plus convertible en or. Cela existe toujours aujourd’hui,
même si cela n'a pas été le cas tout le temps. Il convient
également de rappeler que deux écoles se sont opposées sur cette
question :
- La Currency school (dont faisait partie David
Ricardo) considérait que l’encaisse or devait être équivalente à
l’émission de billets.
- La Banking school au contraire laissait une
liberté aux banques qui pouvaient émettre des billets sans disposer
de l’encaisse en or.
L’Acte de Peel de 1844 a accru la monnaie scripturale, et donc
les mouvements bancaires, en s’opposant à la currency school.
Puisque les banques pouvaient délivrer plus de billets que ce
qu’ils représentaient en or, la monnaie fiduciaire s’est en effet
également accrue.