Le principe du pluralisme politique
En France, le pluralisme politique est réellement acquis depuis
1848, date à laquelle les tendances politiques vont réellement
s’affirmer. Ainsi les socialistes ou les monarchistes acquerront un
certains poids dans la vie politique.
Avant cette date, sous l’empire Napoléonien, les élections sont
contrôlées, et en dehors de cette période, le suffrage censitaire
crée une oligarchie dans laquelle les partis ont à peu près tous la
même tendance : monarchistes à tendance libérale, conservatrice ou
ultra-libérale.
Sous le second empire, on pratique la procédure du candidat
officiel. Tout le monde peut se présenter, mais le candidat que
soutient le pouvoir est le seul à pouvoir imprimer ses affiches sur
du papier blanc ; c’est ce qu’on appelle le candidat officiel, et
donc le plus facile à repérer pour les citoyens. Comme tous les
candidats doivent prêter serment à l’empereur, cela limite le
pluralisme.
Il faudra néanmoins attendre la 3e République pour
que les partis puissent se présenter librement, pratique qui sera
confirmée par la loi de 1901 permettant aux partis de se créer
librement. A compter de cette date, cette pratique ne sera plus
remise en cause.
De plus, le principe du pluralisme politique, base de toute
démocratie, a été confirmé dans la Constitution, depuis la révision
de 2008.
L’importance des partis politiques
Les partis politiques sont des associations regroupant des
citoyens rassemblés autour de valeurs communes. On distingue :
- Les partis « de cadre » : partis de notables nés au 19e siècle,
traditionnellement à droite et au centre.
- Les partis « de masse » : partis nés au 20e siècle qui reposent
sur un grand nombre d’adhérents ayant pour objectif de transformer
la société.
- Les partis d’électeurs : partis nés dans les années 1960 ayant
pour objectif de rassembler le plus grand nombre.
La France est le pays où les partis politiques sont les plus
faibles d’Europe ; les adhérents y sont moins nombreux. De plus, la
liberté d’association a été introduite en 1901 mais les partis sont
nés avant cette date et étaient des associations de fait. Certains
de ces partis n’ont pas voulu entrer dans ce moule légal (cas des
socialistes).
Le principal rôle des partis est de participer à l’animation de
la vie politique : selon l’article 4 de la Constitution « les
partis et groupements politiques concourent à l’expression du
suffrage ». Ils ont ainsi pour objectif la conquête et l’exercice
du pouvoir ; mais ils ont également pour fonction d’animer le débat
politique et de conduire la politique nationale par le biais de
leurs représentants (au gouvernement ou dans la majorité
parlementaire).
On constate depuis quelques années un certain désintérêt des
Français pour la politique et une certaine défiance à l’égard des
partis politiques comme de leurs représentants. Cela se traduit
notamment par un accroissement de l’abstention, à l’exception des
élections présidentielles.
Les partis ont des droits importants : ils sont dotés de la
personnalité morale (possibilité d’agir en justice), peuvent
recevoir de l’argent de l’Etat depuis 1988, bénéficient d’un
patrimoine immobilier, etc.