Qu’est-ce que la consommation ?
Les ménages ont essentiellement des consommations
finales, qui ont pour seul but de satisfaire
directement leurs besoins. Il peut s’agir d’une :
- consommation marchande : acheter des biens
- consommation de bien et de services non marchands :
utiliser des biens et services fournis par la collectivité
- autoconsommation : consommer des biens dont on est
soi-même le producteur
Jean Baptiste Say considère la consommation
comme une destruction de valeur : après
l’achat, la consommation détruit les biens (aliments par exemple).
Même si ces biens avaient une valeur, cette valeur est tout
simplement détruite par l’opération de consommation. Dans cette
même optique, Say vient à considérer que puisque tous les biens
sont consommés, tous sont sujets à la destruction (automobiles) ;
de même, les services sont également destinés à la destruction.
Pour lui, la consommation permet avant tout la satisfaction
des besoins sociaux issus des structures économiques et
sociales. Les besoins varient donc en fonction de ces
structures ; la façon de se vêtir sera pas exemple très
différente en fonction des cultures, mais aussi de la situation
économique du pays.
Evolution de la consommation
Les revenus des ménages ont progressivement augmenté au fil des
siècles, ce qui a conduit à modifier le mode de consommation.
Ainsi, alors que les dépenses de nourriture constituaient les
principales dépenses des ménages il y a un siècle, les loisirs
occupent aujourd’hui une large part des revenus. Néanmoins, la part
des dépenses alimentaires occupe toujours une place prédominante
chez les ménages à petit budget : la loi
d’Engel selon laquelle la part des dépenses alimentaires
au sein des revenus s’accroît au fur et à mesure que la famille
s’appauvrit se vérifie donc toujours.
Le mode de consommation a totalement été bouleversé au cours du
20e siècle. L’accroissement des revenus a permis aux
ménages d’entrer dans le système de la consommation de
masse. Les gens à faible revenus ont alors été en mesure
de consommer comme ils ne l'avaient jamais fait. Les ménages se
sont donc de plus en plus équipés en biens divers. Les bas prix de
la Ford T ont ainsi permis a nombre d’ouvriers de
s'offrir une voiture, alors considérée comme un objet de luxe.
Aussi, ces changements sont intervenus sous l'influence de la
qualification croissante des travailleurs.
Les habitudes de consommation ont donc évolué dans le temps. Le
« paradoxe de Veblen » montre par
exemple que le consommateur ne recherche pas nécessairement le bien
le plus utile au prix le plus bas. En effet, les classes les plus
aisées avaient tendance à acheter très cher des choses inutiles,
afin de montrer leur détachement à l'égard des choses matérielles
basiques. De même, certains produits ne se vendraient pas sans
l'importance de leur marque (ex : parfums). La consommation est
donc un moyen de se démarquer des autres, c’est une identité
sociale, notamment chez ceux que l'on appelle les « nouveaux
riches ». Le mimétisme des classes sociales
« inférieures » conduit à rendre la société très
consommatrice ; certains vont jusqu'à s'endetter pour s'offrir
certains biens.
Qu’est-ce que l’épargne ?
Il s’agit d’une partie du revenu non
consommée :
Epargne = Revenu –
Consommation
Il s’agit donc de la somme restante après soustraction des
dépenses de consommation. Ces sommes peuvent être placées
différemment. On peut en faire une épargne liquide
(dans les établissements de crédit ; cela montre que les agents ont
alors une capacité de financement), une épargne
financière (ce sont les valeurs mobilières), ou
encore une épargne contractuelle (les contrats
d’assurance vie par exemple, ou encore pour investir dans l’achat
de bien immobiliers).
L’épargne n'a longtemps pas existé dans certaines classes
sociales car les plus pauvres ne pouvaient épargner. Ce n’est qu’au
cours du 19e siècle que certains ont commencé à
épargner.