Avantages de l'arbitrage
L'arbitrage permet une résolution plus rapide et amiable des
conflits.
Le recours à l'arbitrage permet aux parties de se soumettre à un
juge qu'elles ont librement choisi. La décision prise par le juge a
la même valeur qu'une décision classique, mais ne peut faire
l'objet d'une exécution forcée. Le libre choix du juge a tendance à
améliorer le respect de la décision.
L'arbitrage est un procédé de règlement discret des conflits. La
décision n'est pas publiée, garantissant ainsi la confidentialité
de l'affaire.
Le décret de 2011 permet désormais au juge de prononcer à
l'égard des parties à l'arbitrage des mesures provisoires ou
conservatoires, à l'exception des saisies conservatoires et sûretés
judiciaires.
Modalités de l'arbitrage
Depuis le décret de 2011, le régime juridique de la clause
compromissoire et du compromis d'arbitrage a été unifié, en les
intégrant au sein d'une même définition (article 1442). Ces deux
modalités sont réunies au sein de la convention d'arbitrage,
détachée du contrat. La convention d'arbitrage doit être écrite,
sous peine de nullité.
L'arbitrage suppose l'intervention du juge étatique destinée à
asseoir l'autorité du tribunal arbitral et à assurer le respect des
principes de loyauté et d'égalité. Ce "juge d'appui" est le
président du tribunal de grande instance ; le président du tribunal
de commerce n'intervient que dans des limites déterminées.
Clause compromissoire
Il s'agit d'une clause insérée dans le contrat lors de sa
conclusion. Elle prévoit qu'en cas de litige, les parties se
soumettront à l'arbitrage. La clause peut prévoir le recours à
l'arbitrage sans en déterminer les modalités.
Depuis la loi NRE du 15 mai 2001, cette clause est valable dès
lors qu'elle est incluse dans les contrats "conclus à raison d'une
activité professionnelle", ce qui implique l'absence d'exigence de
la qualité de commerçant.
La clause est indépendante du contrat : elle n'est pas affectée
par les irrégularités du contrat.
Compromis d'arbitrage
Le compromis est la convention par laquelle les parties à un
litige né soumettent celui-ci à l'arbitrage. Le litige est donc
déjà engagé lorsque les parties décident de le soumettre à
l'arbitrage.
Le compromis doit déterminer l'objet du litige sous peine de
nullité (CPC, art. 1445).