Niveau de salaire
Le niveau de salaire varie en fonction d’un certain nombre de
facteurs : âge (les jeunes ont un salaire plus bas),
qualification (plus elle est importante, plus le salaire est
conséquent), nationalité, etc.
Pour Adam Smith, le niveau de salaire s’établit
en fonction de 5 caractéristiques
- le risque professionnel
- la durée du travail
- l’agrément ou le désagrément du travail
- capacité pour le salarié de répondre aux attentes de
l’employeur
- l’apprentissage nécessaire à l’exercice
Le salaire dépend donc, selon Gary Becker, du
capital humain. La formation est donc un
investissement, rentabilisé par un salaire futur. Il considère en
effet que les différences de salaires résultent du niveau de
diplôme, et donc des variabilités de productivité (les études
prépareraient à une meilleure productivité). Les études constituent
donc un investissement, que l’employeur garanti en offrant un
salaire plus élevé. Mais certaines critiques remettent en cause
cette théorie : elle ne permet en effet notamment pas d’expliquer
pourquoi seules certaines catégories d’individus (enfants de cadre
par exemple) investissent plus que les autres dans la
formation.
Selon Ricardo, le travail humain est
une marchandise comme les autres. Il a donc un
prix naturel (relatif aux coûts de production) et un prix courant
(déterminé par l’offre et la demande). Le prix sur le marché peut
donc augmenter si le produit est très demandé, ce qui permet
d’accroître les profits puisque le prix naturel reste inchangé (la
marge étant plus importante).
Un salaire minimum a été mis en place en France en 1950 :
le SMIG. Le SMIC, qui l’a remplacé en 1970, est sujet à controverse
car considéré comme responsable de certaines formes de chômage (le
marché du travail ne peut naturellement établir un salaire
d’équilibre car ce dernier ne peut pas être revu suffisamment à la
baisse en raison d’un palier constitué par le salaire minimum).
Le salaire en question
Le revenu primaire n’est pas perçu tel quel par les agents, qui
sont soumis à des prélèvements obligatoires, et bénéficient de
revenus de transfert (allocations…). Lorsque les additions et les
soustractions sont établies sur la base du revenu primaire, on
obtient le revenu disponible.
Revenu disponible = revenu primaire – prélèvements
obligatoires + revenus de transfert
L’Etat effectue donc une redistribution
verticale des revenus afin de diminuer les inégalités de
revenus entre les ménages. C’est ainsi par exemple que le RMI a été
institué en 1988 (on a pris aux plus riches pour donner aux plus
pauvres).