La personne peut ainsi par exemple démontrer que la chose n’a eu
qu’un rôle passif, ou que la réalisation du dommage était la
conséquence d’un cas de force majeure. Il peut en effet également
s’agir d’une cause étrangère, et résulter d’un fait de nature, ou
d’une conduite humaine extérieure. Le cas de force majeure
présuppose néanmoins la réunion de trois conditions qui doivent
être constatées (extériorité, imprévisibilité et irrésistibilité).
Ainsi, le défaut de fabrication d’un objet conduisant au dommage ne
peut être considéré comme un cas de force majeure. En revanche,
l’exonération du fait d’un tiers est possible si elle remplit les
mêmes conditions que le cas de force majeure.
L’exonération peut également être accordée en fonction de
l’attitude de la victime, et de son acceptation ou non des risques.
En effet, si elle avait eu connaissances des risques qui ont
conduit au dommage, elle a commis une faute car elle ne s’en est
pas protégée ; ce peut être le cas dans le cadre de sports à
risques. La victime devra alors prouver qu’une faute a été commise
par l’auteur du dommage, celui-ci n’ayant en effet pas respecté les
règles nécessaires à la prévention des risques. Ainsi, s’il est
prouvé que la victime a commis une faute, le gardien de la chose
sera partiellement exonéré de sa responsabilité. En revanche, si un
risque anormal est survenu, la victime pourra obtenir une
réparation totale.