Evolution de l’homme
Le rapport aux sciences a évolué en fonction des époques et des
mœurs qui s’y sont associées. Selon Auguste Comte, l’humanité
connait trois phases de développement, que sont :
- L’âge théologique où tout est magique et dirigé par les
dieux.
- L’état métaphysique, où la philosophie nait à l’époque de
Socrate et Platon. Et implique donc un questionnement rationnel sur
la condition humaine et les croyances religieuses.
- L’état positif : l’homme doit se détacher de toute
superstition, et seule la science a valeur de preuve pour cette
humanité.
Il apparait que l’homme à travers le monde a cherché à améliorer
ses conditions de vie, qu’il s’agisse des diverses méthodes
découvertes en médecine que grâce à la découverte du feu.
Cependant, toutes ces découvertes établies par les chercheurs
peuvent sortir d’un cadre éthique préalablement accepté par la
société. L’éthique forgée par l’ensemble des traditions héritées du
passé relatif aux différentes religions et cultures des peuples
peuvent rentrer en opposition avec les découvertes.
Effets sur la société et implication de l’Etat
L’Etat a un rôle à jouer dans la recherche française, car c’est
lui qui la finance. On pourra alors se poser la question de savoir
si l’état est suffisamment habile à juger la science pure qui
n’apporte aucun intérêt particulier la société car seul la
technique a un impact réel et sérieux sur la société.
Seule la technique a des effets sur la société puisque la
science n’est que théorique. Celle-ci a des effets positifs
indéniables puisqu’elle permet la guérison des cancers ou d’autres
maladies graves. L’essentiel de cette technique est donc rendue
bénéfique pour la société par le biais de la médecine. Mais
d’autres domaines sont concernés tels que l’informatique,
l’imagerie médicale, ou encore les transports. Mais la technique
n’apporte pas que des avantages pour la société. On a pu constater
par l’évolution du siècle dernier qu’elle a notamment provoqué
l’aliénation du travail. Selon Edgar Morin, « le développement de
la technique ne provoque pas que des processus d’émancipation, il
provoque des processus nouveaux de manipulation de l’homme par
l’homme ». C’est le cas de l’aliénation de la nature, qui est
saccagée par les nouvelles technologies pourtant utiles à l’homme ;
c’est le « saccage de la terre » selon Heidegger.
Si les hommes ont des besoins relativement faibles, l’aliénation
culturelle par la technique les a conduits à vouloir toujours plus
d’innovation technologique, en décalage avec les exigences de la
vie réelle. La technique ne répond pas réellement à des besoins,
mais les crée. L’aliénation morale existe aussi puisque la science
peut d’une part améliorer la situation de l’homme, mais d’autre
part les détruire par des armes toujours plus puissantes.
Contrôles et dérives
Avec l’avènement de la biologie est apparue la bioéthique. La
nécessité de fixer des règles est indispensable pour éviter les
dérives, et notamment afin d’éviter le brevetage du génome humain.
Les valeurs de l’humanité doivent donc être respectées, et c’est ce
que les gouvernements tentent dans certains cas de faire.
La science selon Albert Einstein n’est pas à mettre entre les
mains de l’homme ; elle semble trop puissante pour être bien
utilisée par les hommes.
Enfin, l’extension fulgurante de la technique au 20e siècle est
certainement due à la montée du capitalisme, qui pour perdurer
nécessite de la croissance et donc de l’innovation.