Socrate

Socrate s’est détaché des préceptes présocratiques et des sophistes en cherchant non à s’interroger sur ce qui nous est extérieur (nature, univers), mais sur nous-mêmes : « Connais-toi toi-même ».

Sur l’absence de savoir

Pour Socrate, la sagesse repose sur la confession des hommes quant à leur propre ignorance.

  • Il montre que beaucoup croient savoir, mais ne savent rien. Au contraire, Socrate dit savoir qu’il ne sait rien.
  • Dans la cité démocratique, Socrate interrogeait rigoureusement ses interlocuteurs sur divers sujets (le bonheur, la vertu, etc.), qui en se contredisant, montraient leur ignorance.

La conscience de l’ignorance permet de faire émerger le désir de savoir. A partir de la prise de conscience douloureuse de l’ignorance, l’homme parvient à extraire sa sagesse : c’est ce que Socrate nomme la « maïeutique » (accoucher les âmes).

  • Socrate cherche à montrer que les âmes ignorent la sagesse qu’elles contiennent. Les hommes s’efforcent par exemple de trouver juste leur comportement injuste, alors même qu’ils savent intimement ce qu’est véritablement la justice.

Sur sa condamnation

Se sentant investi d’une « mission divine », Socrate se donnait pour tâche de sortir les hommes de leur ignorance.

  • Pour Socrate, les hommes ignorent le mal qu’ils font et agissent ainsi en raison de cette ignorance. L’homme doit donc prendre connaissance du bien car nul ne fait le mal que par ignorance du bien.

Socrate disait agir pour servir le dieu Apollon ; il disait également parfois être guidé par un démon, qui l’avertissait du mal qu’il allait commettre.

  • Pourtant, Socrate a été accusé de ne pas croire aux dieux de la cité et d’en créer de nouveaux. Pour cela, il été condamné à boire la ciguë.