Saint-Augustin

La recherche de la vérité

La mémoire permet à l’homme de rendre présentes des choses perçues. L’âme humaine est écartelée entre le passé (souvenir, mémoire) et le futur (anticipation).

  • Le temps est une « distension de l’âme » ; l’âme est donc structurée par le temps.

La recherche de la vérité tend à l’intériorisation. La faculté de juger des choses résulte de l’existence de soi « car si je me trompe, je suis, puisque l’on ne peut se tromper si l’on n’est ».

  • Cette recherche de la vérité permet à l’homme d’entrer dans les profondeurs de l’être, animée par l’ascension vers Dieu.
  • Pour Saint-Augustin, la connaissance de la vérité s’acquiert par la foi, par la force divine qui illumine l’âme humaine.

Deux cités

Dans La Cité de Dieu, Saint-Augustin envisage l’existence de deux cités : la cité terrestre, qui obéit aux lois temporelles, fondée sur « l’amour de soi jusqu’au mépris de Dieu », et la cité céleste, fondée « sur l’amour de Dieu jusqu’au mépris de soi ».

  • La cité céleste est en exil sur la terre ; elle fait régner sa puissance sur terre en imposant le Christ pour chef.

Le péché

L’homme est comme toute créature attiré par le bien ; il existe un élan spontané vers Dieu, qui est entravé par l’aveuglement de l’homme pour certains biens temporels.

  • Ainsi, la richesse, les plaisirs, les honneurs ne sont que des biens inférieurs, des péchés qui créent un obstacle avec Dieu.
  • Aimer ici-bas, c’est aimer à travers Dieu car tout amour a pour source Dieu. Ainsi, aimer est avant tout aimer son plaisir et s’aimer soi-même. Augustin lui-même affirmera à propos de sa jeunesse : « Je n’aimais pas, j’aimais l’amour ».

Le péché consiste dans les freins que l’homme place face à l’élan qui doit l’animer à l’égard de Dieu.