Santé

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Fiche : La santé
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La santé a toujours constitué un sujet de préoccupation important, et ce n’est pourtant pas avec l’accroissement des connaissances médicales que cet intérêt s’est affaibli. Les sites internet en la matière sont très demandés et les émissions de télévision relatives à la santé sont très suivies par les français.

Définition

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé est un état de bien-être physique, mental et social (aptitude à vivre en société). Le corps doit perdurer dans un état d’équilibre afin qu’on puisse considérer une personne comme en bonne santé ; les cellules se renouvellent ainsi autant qu’elles se détruisent par exemple, c’est ce qui contribue à l’homéostasie.

La bonne santé est en revanche relative. On se souvient de  Knock de Jules Romains (« Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent », est-il dit dans le livre), ou du Malade imaginaire de Molière, dans lesquels les personnages inventent à leurs patients toutes sortes de maladies. La réalité n’est pas toujours si différente. Il a été montré que des firmes pharmaceutiques exagéraient des troubles mineurs afin d’amener leurs clients à « consommer » plus de médicaments. De même, les canons de beauté actuels entrainent des attentes fortes ; ces critères de beauté rendent nécessaires des réparations, constituant ainsi une nouvelle demande de soins et de nouvelles dépenses.

Le cadre institutionnel de la santé

La fonction publique comprend l’Etat, les collectivités territoriales et les hôpitaux.

L’Etat met en place l’ensemble des structures relatives à la santé ; c’est donc lui qui fixe les prescriptions générales relatives au domaine de la santé, prescriptions qui seront appliquées par les services déconcentrés.

L’établissement de santé est une personne morale de droit public autonome financièrement, mais sous la tutelle des Agences Régionales d’Hospitalisation. Il existe des établissements de santé généralistes (CHU, centres hospitaliers généraux…) et spécialistes (cancérologie…). Des professions médicales et paramédicales se côtoient dans ces structures : infirmières, médecins, etc.

Le problème de la sécurité sociale

Le système de santé français est souvent considéré comme l’un des meilleurs au monde. Mais cette reconnaissance a un coût ; l’état des finances de la sécurité sociale est si dégradé que des mesures doivent être prises. Il s’agit de comprendre de manière brève cet état.

Il convient tout d’abord de rappeler que la sécurité sociale permet la protection des individus en matière de santé. Elle comporte 4 éléments que sont la branche maladie, la branche familiale, la branche accident du travail et la branche vieillesse. La mise en place de la sécurité sociale en 1945 a permis d’améliorer les conditions sanitaires, d’allonger la vie et de protéger la santé des individus. Ce bilan positif a malgré tout engendré de néfastes conséquences. Les déficits se sont en effet cumulés en raison notamment de l’allongement de la durée de vie et de la prise importante de médicament dits de confort. Les dépenses de santé sont ainsi en hausse continue : en 2005, elles étaient de 190,5 milliards d’euros.

La loi de 2002 relative à la « maitrise médicalisée des dépenses de santé » vise à limiter tout comportement abusif. Elle inclut aussi bien des objectifs économiques que sanitaires, en améliorant l’état de santé de la population.

La santé aujourd’hui

La France bien soignée

La santé des français est très bonne. Le pays a vu son taux de mortalité infantile diminuer et son espérance de vie augmenter. Les hommes et les femmes atteignent désormais une moyenne de 78 ans, et se retrouvent ainsi parmi les premiers au monde ; les femmes parviennent à une égalité avec les japonaises, alors que l’espérance de vie chez les hommes reste relativement basse. Ce constat vient de la plus grande importance des conduites à risque chez les hommes, mais aussi de la fréquence des cancers liés à l’alcool et au tabac. Malgré cela, la France conserve une place très satisfaisante dans le domaine de la qualité du système de santé. Cela confirme son efficacité, mais souligne également la qualité de l’environnement français, favorable à une bonne santé. Cependant cette situation n’est pas entièrement rose, et beaucoup de problèmes restent encore à résoudre. Les infections nosocomiales et affections iatrogènes perdurent dans les établissements de santé. Aussi, le cancer dans son ensemble est une maladie déterminante

Droit à la santé

En 1946, le préambule de la Constitution de l’Organisation Mondiale de la santé proclamait déjà : « La possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». De nombreux engagements ultérieurs consacrent également un droit à la santé. La CMU (couverture maladie universelle) permet ainsi d’assurer à tous une garantie de santé. La loi du 4 mars 2002 instaure une égalité de tous devant les soins ; chacun a droit à la meilleure sécurité sanitaire possible et au même respect de sa dignité.

Mais si ce droit est proclamé par les textes, il l’est moins en pratique. Ainsi, même si le système de santé français est considéré comme le meilleur du monde par l’OMS, il n’en est pas moi vrai que des inégalités existent toujours.

Un ouvrier non qualifié a ainsi deux fois et demi plus de risques de mourir entre 35 et 60 ans qu’un cadre supérieur. Il existe donc bien une corrélation entre les problèmes de santé et le milieu social.

La loi du 9 aout 2004 relative à la politique de santé publique a pour objectif « la réduction des inégalités par la promotion de la santé, le développement de l’accès aux soins et aux diagnostics sur l’ensemble du territoire ».

Cependant, les inégalités perdurent, et le droit a la santé est relatif. En effet, beaucoup de personnes défavorisées n’accèdent pas aux soins non suffisamment remboursés par la Sécurité sociale.

Automédication

Les français malgré l’intensification de cette pratique ne figurent pas dans les premiers de l’Union européenne. Devant eux se trouvent notamment les allemands et les anglais. Mais le phénomène récent qui envahi les foyers français reste important ; 7 personnes sur 10 déclare avoir déjà eu recours à l’automédication. Cela s’explique simplement. Le nombre de sites relatifs à la médecine grand public explose tout d’abord sur internet, ce qui rend plus accessible l’information médicale. Les patients ont ensuite envie de se soigner rapidement, sans attendre un rendez-vous médical, lorsqu’il s’agit de symptômes bénins. Aussi, ils considèrent que certaines maladies peuvent se soigner facilement ; c’est le cas des rhumes et des maux de tête. En revanche, l’automédication est une pratique qui n’est pas encore très importante notamment parce que les médicaments ne sont alors pas remboursés.

L’automédication est néanmoins une pratique qui tend à se développer. Les industries pharmaceutiques et les autorités étatiques souhaitent voir ce phénomène s’accroitre dans les prochaines années. Il permettra de responsabiliser les patients. Cette responsabilisation s’exerce également dans d’autres domaines ; il s’agit donc d’évoluer vers cette dynamique.

En revanche, il convient de noter que l’automédication, s’il est souhaité notamment par l’Etat, n’est pas sans risques. Et si les mesures de sécurité sont importantes, surtout dans le cadre du foyer familial, il semble nécessaire de préserver la sécurité des patients.