Sur la création du monde par Dieu
Pour Leibniz, la nature résulte de Dieu : il aurait fait le
monde en calculant mathématiquement le meilleur moyen de le rendre
le plus parfait possible. Si le monde n’est pas parfait, car il
n’est pas Dieu, il atteint son maximum de perfection.
- Dieu a suivi deux principes pour concevoir le monde : le
principe de non contradiction (chaque être comporte des attributs
qui luis sont propres) et le principe de raison suffisante (chaque
être a ce qui lui convient d’avoir pour des raisons morales).
Du principe de raison suffisante découlent deux principes.
- Le principe des indiscernables : l’infinie variété des êtres
contribue à la richesse du monde (il n’y a pas deux être
identiques).
- Le principe de continuité : il a un nombre infini de degrés de
perfection. Il existe donc des degrés dans le bien, ce qui est
important car sans le mal, le bien n’aurait de sens.
Sur l’univers
Leibniz montre que chaque homme aurait pu avoir un destin autre
que le sien, mais Dieu en a décidé ainsi. Les individus sont tous
différents, et chaque être est une composante de la perfection du
monde ; aussi, il existe une infinie possibilité de degrés de
perfection possibles.
- La richesse de l’univers vient de chaque être infinitésimal qui
le compose.
Leibniz considère en effet que l’univers est composé d’êtres
infinitésimaux, les monades.
- Chacune de ces monades manifestent l’infinité de l’univers.
Elles sont un atome spirituel, perçu différemment par chacune
(chacune perçoit à sa façon l’univers).
- Les perceptions de l’univers ne sont conscientes que chez les
être raisonnables : les hommes surtout (à la différence des
minéraux ou des végétaux), qui ont une conscience de soi.
- Les monades entrent en relation les unes avec les autres : le
destin d’un homme est lié à celui des autres.
Ainsi, l’ensemble des désirs, des perceptions ou encore des
volontés interagissent, créant ainsi une « harmonie préétablie »
par Dieu.