Sur les limites de la raison
A la Renaissance, les humanistes redécouvrent les Anciens et
relativisent ainsi les guerres de religion de l’époque. Montaigne
est influencé par ces expériences et entreprend dans les Essais
d’avoir un libre jugement afin de parvenir à la sagesse.
- Sur les grandes découvertes (Nouveau Monde), Montesquieu montre
que la notion de civilisation est relative : « Chacun appelle
barbarie ce qui n’est pas de son usage ».
Montaigne montre que la raison est rapidement dupée par les
passions, l’imagination. Ainsi, la conduite humaine est
imprévisible ; au contraire, la conduite animale est plus
infaillible.
Sur la philosophie
Montaigne montre que la plupart des questions philosophies les
plus saugrenues ont déjà été défendues à l’aide de divers
arguments.
- La discussion n’est alors pour eux que le moyens d’affirmer des
idées dont ils sont déjà certains ; il s’agit donc plutôt d’une
bataille, non d’un débat, le but étant la victoire de l’un sur les
autres, non la recherche de la vérité.
A la différence de ces attitudes, Montaigne propose d’adopter
une vision plus humble de la philosophie : il faut avoir conscience
de notre ignorance de départ et la cultiver.
- Il ne faut jamais croire qu’on est parvenu à une solution
définitive ; par conséquent, le philosophe peut seulement œuvrer
par l’essai. La démarche est plus importante que le but.
Le philosophe ne peut atteindre la vérité. Montaigne retient du
scepticisme l’importance du doute ; mais cela ne doit être que
provisoire. Ce sont les diverses interrogations continuelles qui
font le philosophe.
- Le philosophe est celui qui se découvre l’être, non celui qui
décrète l’être.