Au postulat de Rousseau qui annonce que les hommes sont égaux en
ce sens qu’ils s’unissent tous pour former la volonté générale,
donc ils sont mis au même rang ; dans cet état, il n’y a pas de
domination, donc tout le monde est libre. Constant refuse cette
interprétation car pour lui il n’existe pas d’état de parfaite
égalité puisque les pouvoirs exécutifs et législatifs ne sont pas
rigoureusement limités.
Benjamin Constant voit dans la Révolution l’affirmation de la
liberté, qui se définit comme tout ce que la société autorise à
faire. La liberté des Anciens comparée à celle des Modernes (1819).
La liberté adopte des procédés différents : Benjamin Constant
établit une distinction entre les Anciens, où la souveraineté
s’exerçait de manière directe et collective, et les Modernes. Alors
qu’auparavant les citoyens votaient les lois, et décidaient ainsi
de l’orientation politique, définissant ainsi leur liberté, les
Modernes conçoivent la liberté dans sa garantie. La nouvelle
conception assure que l’homme pourra jouir librement de ses
dispositions, elle amène une protection des libertés individuelles
par l’Etat, par des droits inscrits ; le but des modernes réside
donc dans la garantie de sécurité. Il distingue les libertés
d’action, de religion, puis par la suite de travailler. Aussi, il
n’existait chez les Anciens pas de distinction entre la vie sociale
et la vie individuelle, donc aucune garantie de liberté privée
n’était nécessaire. La vie sociale apportait des libertés en ce
qu’e la participation à la vie politique constituaient une liberté.
Mais Benjamin Constant refuse cette vision et centre son analyse
sur l’individu. Ce faisant, on admet l’existence de l’individu, qui
devient prééminente en comparaison à l’existence sociale. Pour
assurer à l’homme sa liberté, il faut définir l’autorité qui
conduira le peuple. La démocratie n’est selon lui pas le meilleur
régime pour la garantir puisqu’elle peut facilement engendrer des
dérives.
Afin de rassembler les principes de souveraineté et de liberté,
Constant reprend l’idée de Montesquieu consistant à séparer les
pouvoirs. Mais le plus efficace selon lui serait de ne laisser
entrer aucun pouvoir dans une institution fermée. Constant propose
donc la construction d’un régime monarchique parlementaire dont il
détaille les principes. Ce type de régime serait stable puisque
reposant sur la transmission héréditaire du pouvoir. Il
attribuerait aux ministres un pouvoir actif en ce qu’ils seraient
responsables de leurs décisions et devant les Assemblées, qui elles
contrôlent. Le pouvoir de l’Etat se verrait décentralisé afin
d’amener à une meilleure répartition du pouvoir et limiter son
intervention.
Mme de Staël s’oppose à la Terreur, et aux régimes tyranniques.
Favorable à la Révolution française, Mme se Staël souhaitait
préserver les libertés individuelles et maintenir l’égalité Pour de
Staël c’est aussi l’indépendance des citoyens la liberté. Les
libertés des modernes ne peuvent être protégées par un système de
démocratie directe, il faut un gouvernement représentatif qui fait
l’équilibre entre la participation des citoyens, et le respect des
droits particuliers. Il montre précisément, le gouvernement
parlementaire, et la responsabilité des ministres devant la
chambre, ils sont responsables de leurs actes et peuvent être
accusés.
La Fayette ne croit pas à la chance d’une monarchie bourbonienne
libérale ; il craint l’influence de ceux qui souhaiteraient un
retour à l’Ancien Régime. Il est libéral, mais a quelques vues
démocratiques : veut l’absolue égalité des citoyens devant la
loi.