Les écologistes participeront par la suite à toutes les
élections et notamment aux scrutins européens, au cous desquels ils
feront leurs meilleurs scores (4,4% obtenus en 1979). Néanmoins,
les mouvements écologistes sont souvent éloignés des milieux
politiques ; beaucoup d'écologistes se rassemblent au sein
d'association (ex : Réseau des Amis de la Terre en 1977), mais
certains finiront pas devenir un mouvement partisan (ex : Mouvement
d’Ecologie Politique né en 1979).
Le mouvement Les Verts est fondé en 1984, par la fusion du MEP
et de la Confédération écologiste, mais sans la participation du
RAT. Le mouvement ne prendra de réelle ampleur qu'à la fin des
années 1980. Ainsi en 1988, Antoine Waechter, premier candidat des
Verts à l’élection présidentielle, recueillera 3,8 % des
suffrages.
Certains dirigeants des Verts ayant auparavant milité en faveur
de l’extrême gauche cherchent à décentraliser le mouvement, et à se
légitimer notamment par référendums. Antoine Waechter annonce en
1986 la ligne du mouvement, qui ne se considère ni à gauche, ni à
droite. Pourtant certains écologistes revendiqueront leur alliance
à la droite ou à la gauche selon les évènements politiques ;
mais ces alliances ponctuelles n'auront lieu qu’avec la gauche, aux
idées plus proches (justice sociale, liberté, égalité, etec.).
Les Verts obtiennent leur meilleur score lors des élections
européennes, avec 10,6 % des suffrages exprimés. Mais Antoine
Waechter se retire du parti pour fonder le Mouvement des
écologistes indépendants en 1994. A partir de ce moment, les Verts
acceptent de passer des alliances avec la gauche lors des élections
législatives.
Les Verts, dont la direction est reprise par Dominique Voynet,
acquiert une importance politique lorsqu'il entre au gouvnerment
Jospin (Dominique Voynet devient ministre de l’Environnement et de
l’aménagement du territoire). Les Verts commencent à s’installer
dans la vie politique ; ils obtiennent 9,72 % lors des élections
européennes, qui les conduisent à envoyer neuf députés Verts à
Bruxelles. Au vu des résultats électoraux à Paris, Bertrand Delanoë
attribue aux Verts des postes importants au sein de la
capitale.
Mais les alliances avec la gauche s'effritent dans les années
suivantes. La volonté de Dominique Voynet, qui avait le projet de
rassembler toute la gauche avec les Verts, perd son intérêt. La
secrétaire nationale est remplacée en 2003 par Gilles Lemaire. Le
parti ne remontra la pente que quelques années plus tard.
Les présidentielles de 2007 désigne Dominique Voynet comme
candidate officielle, après le résultat mitigé d'Yves Cochet.
Les Verts renouent avec la victoire progressivement, les idées
Après la victoire de la gauche en 2012, les Verts sont à nouveau
entrés au gouvernement (Cécile Dufflot).
Conceptions
Avec l’évidente défense de l’écologie politique, les Verts
prônent une existence qui ne serait pas basée sur la consommation à
court terme, mais sur une consommation intelligente, reposant sur
une bonne gestion des ressources, n’engendrant aucun gaspillage
inutile. Dans l’optique d’un monde futur toujours vivable et sain,
ils cherchent à modifier les comportements individuels pour un
meilleur « vivre-ensemble ». Les Verts réclament la
justice sociale, et notamment pour les plus pauvres, premiers à
subir les effets négatifs des destructions de l'environnement. Pour
les Verts, les revenus devraient être fonction des bénéfices
apportés par la personne à la société, non résulter de son seul
apport économique. Ils rejettent ainsi le
« productivisme », critiquant la société de consommation
actuelle. Ils proposent de réduire le temps de travail pour que les
individus se consacrent à ce qu’ils privilégient, la vie
associative. Ils souhaitent également renforcer la démocratie
locale pour éviter que l'individu ait à se soumettre à une loi
supérieure qui décide à la place de l’individu.
Ils souhaitent abolir toute forme de service militaire,
légaliser les drogues douces, donner une parité homme/femme réelle,
et égaliser les droits entre homosexuels et hétérosexuels.
En matière environnementale, les Verts préconisent une
diminution de la consommation des combustibles fossiles, une
diminution des risques de prolifération nucléaire, et de la
pollution
Le mouvement jeune Vert s’appelle les Jeunes Verts, mouvement
crée en 2001.