Droit naturel: Grotius

Homme à tendance laïque, il expose notamment sa théorie du droit naturel.

Ce père de l’école du droit naturel affirme que la raison est le fondement de tout en ce qu’elle distingue le bien du mal, en opposition avec le droit volontaire divin. Et s’il condamne les guerres de religion, il ne les refuse pas. Grâce à des actions rationnelles, il faut s’affranchir des soumissions à l’égard de l’église, pour attribuer le pouvoir civil à l’autorité.

Le territoire étatique est une entité d’individus libres, « ensemble pour jouir paisiblement de leurs droits et de leur utilité commune ». La mobilisation en une société civile, par un moyen naturel de sociabilité a entrainé la constitution du pouvoir. Le droit résulterait de l’instinct social des hommes.

Ne s’attachant qu’à étudier l’universel, il décrit l’homme indépendamment de la société, pour comprendre avec un certain recul les causes de la constitution des individus en société. Ainsi Grotius démontre que la situation internationale actuelle résulte d’une multitude d’Etats indépendants en conflit ponctuels, conflits qui ne peuvent être tranchés qu’à l’aide d’un supérieur commun. Au sein d’un pays le schéma y ressemble. En effet, le but est également de construire un pouvoir fort afin de faire régner la paix, il faut instaurer un droit fondé sur la raison qui aurait pour objectif premier la conservation de soi. Cela entrainerait de manière réciproque à ne pas nuire aux autres.

Donc pour respecter ces principes, il faut faire des règles, en établissant un pacte volontaire ; ce pacte soumet les hommes à une autorité et en ce sens il aliéne une part de leur liberté. Ce pacte amène à la création de l’Etat. Cette entité indépendante comprend deux sujets de souveraineté : le peuple, qui est le sujet commun, et le gouvernement est le sujet propre. Il ne faut pas admettre que la souveraineté appartient au seul peuple car il pourrait alors s’opposer au roi et alors réprimer son autorité, conduisant ainsi à des conflits. L’autorité doit se placer au dessus des citoyens, et régner de manière indépendante, pour qu’aucune résistance ne soit possible. Il faut donc de la part des citoyens une grande obéissance. Mais l’homme n’a aucun avantage à se soumettre.

D’un autre côté, il affirme le droit de commercer avec tous.