Parti Communiste

Histoire du parti

Issu d’une scission de la SFIO en 1920 au Congrès de Tours, le PCF poursuit une idéologie marxiste-léniniste.

L'aide soviétique à la Résistance et contre l’avancée allemande à la fin de la Seconde Guerre mondiale a provoqué un certain attrait du peuple français pour le modèle communiste. Le PCF est donc rapidement devenu une force politique incontournable du paysage politique français. Les élections donne régulièrement des scores favorables aux communistes : le parti obtient 28,8 % des voix en 1946 lors des élections législatives, score qui ne sera d’ailleurs jamais ré-égalé. Le parti communiste devient alors le premier parti français.

La presse communiste, comme l’Humanité, est en plein essor et de nombreuses personnalités affirment leur proximité avec le parti. Militant surtout en faveur des ouvriers, le PCF s’ancre ainsi rapidement dans la société, notamment grâce à ses liens avec le principal mouvement syndical français, la CGT. Le travailleur peut désormais s‘identifier à un mouvement politique pour défendre ses droits.

Mais la création du Kominform soviétique, qui doit rassembler tous les mouvements communistes, provoque des divergences d’opinions, et ainsi, l’arrêt de l’entente formée entre le SFIO, le MRP et le PCF.

Pourtant, le parti conserve son pouvoir national ; il s’opposera au nouveau contexte gaulliste qui a pris le pouvoir en 1958.

Lorsque les communistes prennent conscience des atrocités commises par les Soviétiques, le PCF réoriente ses fondements. Progressivement, les communistes français vont aller au-delà de la seule dénonciation du système capitaliste (ex : revendications pour les droits des femmes). Il se distance progressivement de son ancien allié soviétique, et se tourne vers les partis communistes européens avec lesquels il souhaite créer des liens.

Si le mouvement connaît de beaux jours jusque dans les années 1980 (avec des scores d’environ 20 % aux différentes élections), le déclin communiste russe, la dénonciation des goulags dans les années 1970, la chute du mur de Berlin, ainsi que l’éclatement soviétique en 1991 favoriseront le retrait du PCF de la vie politique. Progressivement, le parti s’effrite et se divise ; les différents secrétaires généraux auront de plus en plus tendance à s'unir à la gauche socialiste. Le PCF a ainsi soutenu la candidature de François Mitterrand en 1965, ce qui a ouvert la voie à la signature d'un programme commun.

Mais malgré ces alliances et ces évolutions, le PCF perd de sa popularité et obtient le score le plus bas jamais atteint depuis la libération lors des élections présidentielles de 1981. Robert Hue prendra alors la tête du mouvement en 1984 pour rétablir la notoriété du parti. Mais les réformes qu’il met en place ne feront pas le poids face aux évènements. Et alors que G. Marchais est secrétaire général, le parti rompt son union avec la gauche. Le parti se divise ; les militants et les défenseurs ouvriers de l’autres amènent à des tensions culturelles au sein du parti.

Désormais, le parti ne rassemble plus que 3 % à 5 % des suffrages, et est considéré comme un « petit parti ». Fort de ses 80 000 adhérents en 1946, le PCF n’en compte aujourd’hui plus que 35000 environ. Néanmoins, son intégration dans le Front de Gauche lors des élections lui permet aujourd'hui de peser sur la scène politique.

Idéologie

L’influence marxiste-léniniste du parti a longtemps conduit le PCF a défendre l'idée d’une économie fortement guidée par l’Etat ; les communistes français ont donc soutenu les nationalisations. Progressivement, le parti a défendu un modèle économique plus modéré, le modèle keynésien.