Russie

Russie

Au sortir de la guerre, l’URSS fait état de la perte de 27 millions d’hommes. Malgré son attachement dernier aux forces alliées, son principal adversaire va devenir les Etats-Unis. Ainsi, suit à l’annonce de la doctrine Truman qui vise à endiguer le communisme, la doctrine Jdanov présente le monde comme séparé entre une force impériale occidentale et une autre pacifiste que les russes représentent. Ainsi, le communisme s’attache à se renforcer et s’étendre contre les volontés américaines.

Le Kominform sera ainsi crée, fonctionnant de 1947 à 1956. Rassemblant les mouvements communistes internationaux, il marque l’avènement de la séparation entre le bloc soviétique et le bloc américain. De la même façon, la première bombe atomique russe éclate en 1949. On atteint l’apogée du conflit au début des années 1950, lorsque les russes se placent du côté chinois lors du conflit sino-américain en Corée. Pourtant, la mort de Staline abaissera les tensions, et entraine de grands changements, notamment en entrant dans une période moins autoritaire politiquement. Un mouvement de déstalinisation se met en place, avec l’arrivée de Nikita Khrouchtchev au pouvoir. Mais malgré la diminution de l’affrontement entre les blocs, et en riposte à la création de l’OTAN, le boc communiste  instaure le Pacte de Varsovie en 1955, suite à l’entrée de la RFA dans l’organisation occidentale ; ce dernier relève d’un rassemblement entre la majorité des pays de l’Est. Il sera reconduit en 1985, pour finalement être détruit en 1991, lors de la chute du communisme. Aussi, le premier satellite artificiel, Spoutnik, est lancé de la Terre en 1959.

L’ère khrouchtchévienne entraine des réformes agricoles, destinées à rattraper le retard économique de l’URSS. Pourtant, les intellectuels, puis la population s’élèvent progressivement contre Khrouchtchev, dénonçant les mauvais résultats économiques. Parallèlement, les relations avec les Etats-Unis se tendent encore, avec la crise des missiles de Cuba, puisque les russes veulent en installer dans ce pays. Suite aux mécontentements du peuple russes, les réformes entamées par Khrouchtchev sont abandonnées, et les conservateurs reprennent quelque peu le pouvoir.

La stagnation économique devient pesante, et Brejnev met en place des mesures concernant l’industrie lourde notamment au vue des résultats décevant de l’économie à planification centralisée. Au niveau de la politique étrangère, la détente atteint un point culminant par la signature des accords d’Helsinki en 1975.

La politique soviétique se voit nettement remise en cause, avec l’arrivée de Gorbatchev à la tête du Parti Communiste en 1985. Prenant ensuite également la tête de l’Empire russe, il met en place des mesures radicalement différentes, en instaurant la perestroïka (restructuration) et la glasnost (transparence). Pourtant, la catastrophe de Tchernobyl ne sera pas clairement énoncée selon ses vrais risques.

L’échec de la politique communiste à la fin des années 1980 conduit à l’effondrement progressif du régime dans de nombreux pays satellites. De nombreux mouvements sociaux se mettent en place, montrant ainsi la forte mobilisation de la population en proie au changement. Si Gorbatchev tente de stabiliser son pays, notamment en le convertissant à l’économie de marché ; pourtant, la tentative de coup d’Etat de 1991 met fin à toute tentative et accélère le processus de désintégration qui se met en place. Le parti communiste d’Union soviétique est dissous, et de nombreuses Républiques proclament leur indépendance. Ainsi, la Biélorussie, l’Ukraine et la Russie créent la Communauté des Etat indépendants (CEI), mettant fin à l’URSS, suite à la dissolution du Pacte de Varsovie. En effet, la République socialiste fédérative de Russie devient la fédération de Russie. Mikhaïl Gorbatchev démissionne le 25 décembre 1991, et laisse la place à la première élection au suffrage universel conduite en Russie.

Boris Eltsine ressort vainqueur du scrutin. Il devient le premier président élu de manière démocratique en Russie. Il commence rapidement à lancer de grandes réformes économiques. Il met en place dès le 2 janvier de l’année suivante un plan de privatisation accélérée, et une libération des prix, menée par Egor Gaïdar ; mais les députés conservateurs, en proie à un libéralisme plus modéré préfèreront Viktor Tchernomyrdine. Ce dernier va rétablir le contrôle des prix.

Au sein de l’ONU, la Russie remplace l’URSS au Conseil permanent. De longs débats s’étaient auparavant établis afin de le déterminer.

Le traité START II est signé en janvier par les Etats-Unis et la Russie ; il se destine à une réduction des armes nucléaires.

Le 25 avril 1993, un référendum est organisé afin de fixer une nouvelle Constitution qui remplacerait l’ancienne relativement dépassée de 1977. Fort d’un grand succès, une Assemblée Constituante se chargea de son élaboration. Les relations avec le Parlement sont tendues, et un assaut des troupes loyalistes à lieu contre ce dernier ; cela permettant ensuite à Boris Eltsine de s’accorder plus de pouvoir présidentiel au travers d’une nouvelle Constitution adoptée le 12 décembre 1993.

En 1994, la Russie intervient militairement lors de la première guerre de Tchétchénie, ceci de façon relativement brutale, choquant ainsi nombre de russes. Sur le plan intérieur, les élections législatives permettent aux nationalistes et aux ultraconservateurs de triompher, le Parti communiste arrivant en tête des suffrages exprimés.

L’année 1996 voit la réélection de Boris Eltsine à la présidence de la République, avec un score de 53%, opposé, en deuxième position, au communiste Guennadi Ziouganov.

La crise économique dans laquelle se trouve la Russie devient très importante, et Boris Eltsine, malade, laisse sa présidence pendant quelque mois. La forte crise entraine l’effondrement du rouble, puis celle du système financier établi auparavant. Le libéralisme que la Russie avait tenté d’installer s’enfonce dans un gouffre  financier que le pays a du mal à affronter malgré les mesures mise en application. Malgré ses problèmes économique, la Russie parvient à intégrer le G7 qui deviendra le G8, avant l’avènement de la crise en 1998.

La crise financière parvient à empiéter sur la politique, et les communiste réclament la démission de Boris Eltsine puisque considéré responsable de cette crise. On assiste alors à des changements de ministres. Ainsi, Sergueï Stepachine devient premier ministre le 12 mai 1999, succédant au ministère de l’Intérieur et de la Justice. Seulement trois mois plus tard, Vladimir Poutine, ancien chef des services secrets et président du Conseil de sécurité russe, le remplace au poste de chef du gouvernement.

Les discordances avec les tchétchènes se poursuivent, et Poutine justifie les bombardement dans ce pays par le fait d’explosion qui auraient été conduis par cette population.

L’ensemble des crises atteint son apogée avec l’accusation du détournement de fond provenant du Fond Monétaire International pour Boris Eltsine. Ce dernier laissera derrière lui un pays ravagé, économiquement, politiquement, mais aussi socialement.

En mars 2000, Vladimir Poutine est élu avec 52% des suffrages exprimés, président de Russie. Mikhaïl Kassianov en deviendra le premier ministre.

Aujourd’hui, la Russie tente de redevenir une puissance mondiale ; pourtant, son produit Intérieur Brut représente moins de 5% de celui des Etats-Unis. La statut d’hyperpuissance que possédait avec elle l’URSS n’est plus. Mais elle reste une puissance nucléaire majeure qui tente de se faire entendre à nouveau sur la scène internationale. En effet, la Russie veut installer