UMP

A l’origine appelé Union pour la Majorité Présidentielle, le mouvement opère un rassemblement afin de soutenir la candidature de Jacques Chirac lors de sa campagne présidentielle en 2002.

Histoire

Le mouvement gaulliste, issu de la Résistance, se met en avant dès 1947, avec la création d’un parti, Rassemblement du peuple Français (RPF). A l’époque ou la population a besoin d’un chef pour rétablir la France, le Général de Gaulle veut renforcer sa personnalité pour y œuvrer. Ce dernier cherche à rassembler les adhérents autour de l’image de sa personne. La méthode fonctionne, et les militants relativement important en nombre viennent pour beaucoup de la Résistance. Le parti se veut différent, éloigné du modèle typique, et surtout plus proche du peuple. Le RPF attire par la notoriété de son président. Les élections législatives le confirment avec 21% des voix, il devient le deuxième parti après le PCF. Il obtient au départ un franc succès, même son originalité ne parviendra pas à se faire suffisamment accepter au sein de la vie politique pour perdurer. L’influence des débuts va progressivement s’estomper pour annoncer son échec officiel en 1955.

Cependant le gaullisme va se réaffirmer lors de la crise algérienne, pendant laquelle le général de Gaulle est rappelé par le gouvernement dans le but de rétablir la situation. Ces faits montrent l’importante influence du Général dans la société française. Il revient donc au pouvoir, toujours soutenu par ses partisans. Ces derniers vont créer en 1958 l’UNR (Union pour la Nouvelle République) qui malgré son faible nombre d’adhérents, obtient des succès aux élections grâce à une centralisation autour de la personnalité du Général. Le parti va alors fusionner avec les « gaullistes de gauche » pour devenir UNR-UDT. Ce regroupement permettra d’atteindre 32% aux législatives de 1962 et 38% en 1967. Le parti conservera son statut prépondérant par la création du MRP qui devient le principal parti de la droite. Les réformes établies au sein du parti permettent d’accroitre le nombre de militants. Si le parti semble alors en bonne forme, les évènements de mai 1968, ainsi que le refus du projet de réforme amènent de Gaulle à démissionner de ses fonctions, n’ayant cette fois pas selon lui légitimé sa place. Mais le gaullisme restera présent de manière prépondérante jusqu’en 1974 puisque Georges Pompidou succèdera au Général.

Le parti change de nom pour l’Union pour la Défense de la République (UDR). Jacques Chirac ne sera pas soutenu par tous les gaullistes pendant sa candidature en 1974. Non élu président de la République, celui-ci deviendra le premier ministre de Valéry Giscard d’Estaing (mais démissionnera en 1976), et parallèlement secrétaire général du parti. Le parti va alors à nouveau se modifier et se moderniser pour adopter une nouvelle position et rassembler l’électorat. Il devient le Rassemblement Pour la République (RPR) que rejoignent de nouveaux adhérents et le comité central est renouvelé à 70%. Mais ces remises en causes et ses reformations au sein du parti n’engendrent pas un fort succès puisqu’en 1981 le parti socialiste remporte les présidentielles.

Lors du référendum européen de 1992 certains gaullistes comme Philippe Seguin appellent à voter non en opposition à Chirac. Et le parti se divise quelque peu avec l’évolution des courants d’idées. Ainsi deux candidats gaullistes se présentent en 1995, engendrant des scissions d’autant plus importantes au sein du parti.

P. Seguin s’éloignera du parti pour fonder avec Philippe de Villiers le Rassemblent pour la France (RPF).

Les élections de 2002 amènent à un rassemblement pour faire réélire Jacques Chirac à un second mandat. Les forces de droite doivent se regrouper, grâce à Alternative 2002. Le 23 avril 2002, suite au premier tour est crée l’Union pour la Majorité Présidentielle destiné à soutenir son candidat. Le parti aux conceptions très éclectiques et fusionnera avec Démocratie Libérale issue du courant de l’UDF. Il deviendra Union pour un Mouvement Populaire le 17 novembre.

Nicolas Sarkozy arrivera à la tête du parti, et les élections de 2007 l’éliront à la présidence de la République.

Mais après la défaite de l'UMP aux élections présidentielles de 2012, le parti a connu une crise lors de l'élection du président du parti quelques mois plus tard, conduisant à sa remise en cause.

Idéologie

Le gaullisme dans les années de Gaulle se basait surtout sur sa personnalité et son image ; la volonté de faire de la France un pays important qui aurait acquis à nouveau un statut fort est le courant majoritaire du parti. Mais la notion de parti n’est que peu appropriée, pour une organisation que de Gaulle n’admettait pas. Celui-ci ne souhaitait pas être dans un parti car il disait ne pas vouloir être le chef d’une seule partie des français, et veut satisfaire le peuple entier et non ses propres intérêts. Il souhaitait l’union de tous autour d’une même personne au pouvoir fort, à travers un certain nationalisme pour préserver une bonne image de la France.

Puis les tendances ont tout d’abord évoluées vers une plus grande justice sociale, une plus grande sécurité. Mais il faut avant tout prendre un chemin différent du socialisme pour marquer sa particularité. Le parti s’engage alors d’autant plus vers des idées libérales, rompant avec le « protectionnisme » gaulliste qui était plutôt réticent à tout ce qui eu pu entraver à la grandeur de la France. On décide de s’ancrer un peu plus dans l’Europe et d’ouvrir les frontières et libérer les échanges. Aujourd’hui ces idées sont prônées au sein du parti et s’affirment dans les campagnes présidentielles, même si il n’eut pas besoins de programme particulier pour que l’UMP remporte les élections de 2002.

Le parti veut miser sur la baisse du chômage, de l’insécurité à l’aide d’idées libérales, parfois qualifiées d’ultralibérales. Différents courants de pensées s’affirment au sein même de l’UMP ; entre les gaullistes qui prônent des idées dirigistes, les libéraux réformateurs et conservateurs.