Le concept principal du libéralisme consiste à placer l’individu
au centre de toute réflexion, ainsi que ses droits. Ce dernier
dispose de droits naturels qui doivent être garantis, et qui
eux-mêmes évitent des dérives du pouvoir. La limitation du pouvoir
des gouvernants occupe donc une grande place dans la doctrine
libérale, et divers moyens contribuent à la mette en œuvre de
manière concrète.
Cette conception récente est peu perçue au départ en France, et
les premiers textes qui les garantissent viennent d’Angleterre ;
l’Habeas Corpus et la Bill of rights, de 1689, placent les grandes
orientations libérales qui permettront aux autres pays de suivre le
même mouvement. Repris par Montesquieu, ces textes énoncent les
grands principes que sont la liberté d’expression, de réunion… ces
derniers établissent de manière concrète la doctrine libérale qui
s’établit progressivement en France.
Les premiers libéraux veulent avant tout limiter le pouvoir
étatique, puisque cette cause engendrera nécessairement en
conséquence une plus grande autonomie individuelle. En effet,
l’organisation politique s’impose au sujet et conditionne
directement ou non ses actions ; il n’est donc pas indépendant, sa
liberté n’est pas assurée. En revanche si le pouvoir souverain se
limite et devient moins coercitif, l’individu sera libre de ses
actes. Ainsi, les libéraux tentent de trouver un moyen pour y
parvenir ; celui-ci consiste, par le pouvoir, à limiter le
pouvoir.
Locke conceptualise le premier la théorie de séparation des
pouvoirs. Relatant pour commencer le mécanisme instauré au début
par les hommes, contrat social ; pourtant nombreux libéraux
refusent cette théorie. Il établit ensuite une séparation entre les
trois pouvoirs principaux qui divisés auront moins de valeur. Mais
il s’agit aussi de permettre à chacun des différents pouvoirs
d’avoir un poids face aux autres. Les pouvoirs sont ainsi
contrebalancés les uns par les autres créant ainsi une forte
limitation. Le peuple peut de cette manière se libérer de la
tutelle étatique qui lui imposait ses volontés.
La démocratie insiste sur l’égalité, même ce faisant, elle
limite énormément la liberté qui perd beaucoup de son pouvoir.
Le libéralisme économique quant à lui repose sur la liberté
d’action des marchés. Cette doctrine repose sur quatre concepts
fondamentaux : les hommes sont égaux, libres-rationnels, et dotés
de raison. Ceux-ci établissent leurs actions selon leurs principes
rationnels et leurs intérêts particuliers. Mais ces comportements,
même individualistes participent indirectement à l’intérêt général.
La société serait un marché, qui, fonctionnant seule, se régirait
seule grâce aux échanges entre individus. Ces échanges économiques
maintiendraient un équilibre favorable à la société, grâce aux flux
entre l’offre et la demande, par la main invisible, ou le
commisseur priseur selon l’auteur. La doctrine d’économie politique
classique cherche à créer des liens d’échanges entre les individus,
en limitant un pouvoir étatique trop fort.
Le pouvoir étatique est donc réduit au minimum, et se satisfait
seulement de pouvoirs dits « régaliens » constitués par les
domaines de la justice, de la monnaie, de la police et de l’armée.
L’Etat ne participe pas au marché, ne le régule pas, et n’entre pas
dans les mécanismes d’échange. C’est ce que l’on appelle aussi
l’Etat gendarme, qui s’oppose à l’Etat providence dans lequel ce
dernier s’introduit dans la société en offrant entres-autres des
aides aux citoyens.L’homme y est perçu comme un être simplement
économique, qui n’agit que selon ces présupposés. Il n’a d’autres
fonctions que celles d’épargner, de consommer, et poursuit ses
seuls intérêts économiques.Dans cette conception, la concurrence
est un principe très important, qui permet d’apporter l’innovation,
sans quoi l’économie stagnerait.C’est cette doctrine libérale basée
sur des principes démocratiques qui est en place dans nombre de
pays riches actuels.