De nombreuses personnes transitent vers ces pays afin de mieux
connaitre la culture des autres. C’est ainsi que de nouvelles
pensées sont apparues en France, ce qui a permis à de nombreux
auteurs de s’en inspirer. Par exemple, beaucoup se sont inspirés
d’Erasme, considéré comme le père de la culture européenne. Mais
les échanges apportent également davantage de libertés. Ces
nouvelles libertés vont faire émerger une scission entre Calvin et
Luther (qui se place contre le laxisme).
Le perfectionnement de l’imprimerie de Gutenberg ouvre de
nouvelles voies à la littérature : le savoir est diffusé dans toute
l’Europe, ce qui entraine l’émergence d’une culture
occidentale.
L’humanisme
Le désir de revenir aux sources antiques vient du poète italien
Pétrarque (1304-1374), qui s’est inspiré se sa découverte d’écrits
d’auteurs latins. L’humanisme cherche ainsi à étudier et enseigner
la littérature ancienne, grecque et latine.
L’humanisme place l’homme au cœur des connaissances ; l’homme
est en progrès constant et doit toujours apprendre, à l’image des
philosophes de l’Antiquité. L’homme doit donc être érudit dans tous
les domaines.
Michel de Montaigne écrit les Essais, mêlant analyses
psychologiques et pensées grecques et latines.
- C’est ainsi qu’il livre ces mots : « apprendre à se connaitre
soi-même, à bien mourir et à bien vivre ». Dans un style qui lui
est propre, il montre l’égoïsme que l’on doit porter en soi (« se
prêter à autrui et ne se donner à personne »), mais aussi la joie
de vivre et la simplicité du bonheur. C’est donc une étude de la
nature humaine à laquelle il se livre.
- Son ouvrage, qui prône la liberté et la tolérance, inspirera
nombre d’écrivains du siècle suivant.
L’implantation de l’humanisme conduit à élaborer une vision
différente de la religion ; Luther, ou encore Calvin vont ainsi
réformer la religion.
- Jean Calvin écrit Institution de la religion chrétienne, qui
est à l’origine du protestantisme français. C’est de cette façon
que la religion protestante s’est introduite en France.
La Pléiade
Ronsard sélectionne quelques poètes afin de former un club,
baptisé « la Pléiade ». Leurs ambitions figurent dans un manifeste
écrit par Joachim du Bellay : Défense et Illustration de la langue
française. Ils se donnent donc pour objectif de défendre la langue
et de la cultiver, notamment en érigeant la poésie à la hauteur des
grands genres de l’Antiquité ; ils reprennent ainsi des thèmes
(Carpe Diem), et des genres (épopée, ode) similaires en s’inspirant
de la poésie antique.
- Pierre de Ronsard a écrit Les Odes, dans un style lyrique.
- Défenseur de la langue française, le groupe a tenté d’enrichir
la langue française par diverses techniques comme la formation de
mots composés. Du Bellay a ainsi distingué la satire du sonnet ou
encore de l’ode.
Les récits satiriques
Clément Marot, poète de cour, écrit des Epitres au roi. Par des
calambours et des rimes, il raconte les petits incidents de sa vie.
Puis, François Rabelais écrit Pantagruel et Gargantua, un récit
d’aventures grotesques (dont celle dans laquelle Panurge, héro de
Pantagruel, noie les moutons, dont vient l’expression « moutons de
Panurge »). Rabelais s’est de cette façon attaqué à l’ordre établi,
considérant que des réformes étaient nécessaires, essentiellement
dans l’éducation.