Sur la conscience
Husserl a cherché à rétablir la philosophie comme science : il
tente de se débarrasser des constructions a priori.
- « La philosophie tire sa croissance de son attitude critique
universelle dirigée contre toute donnée préalable de la tradition…
la simple attitude critique universelle… doit être présente à un
certain stade de la culture préscientifique ».
Pour y parvenir, il veut comprendre la relation entre la
conscience et le monde, car toute conscience est conscience de
quelque chose.
- La conscience donne du sens aux choses : un objet est considéré
comme un objet particulier dès lors qu’il existe des consciences
pour l’appréhender comme tel.
- Il va contre Descartes, qui par le cogito, isole le sujet du
monde extérieur, et fait de la conscience une substance à
part.
La conscience est intentionnelle (comme le disait déjà Brentano)
: la conscience tend vers quelque chose (le phénomène psychique
tend toujours vers quelque chose, à la différence des phénomènes
physiques).
- Husserl cherche à comprendre comment la conscience est
conscience de quelque chose.
Sur la phénoménologie
Husserl tente de saisir les choses en tant que phénomène. Elle
veut percevoir les choses données « en chair et en os ».
- Ainsi par exemple, un crayon existe en lui-même, mais s’il est
visé par la conscience, il devient complexe car il suppose la
réunion de l’objectivité et de la subjectivité.
La phénoménologie permet donc de décrire les actes de conscience
intentionnelle.
- L’étude des phénomènes, la façon dont les objets se donnent à
la conscience, permet de comprendre comme la conscience a
conscience des objets en général.
Husserl tente de s’interroger sur l’acte de connaitre, sur la
relation entre notre conscience et le monde.
- Le philosophe ne se tourne pas vers l’extérieur pour comprendre
le sens de la vie, mais vers l’esprit lui-même ; il se donne pour
objet d’étudier les actes de conscience de l’homme, afin de
redécouvrir le sens.
Sur l’épochè
La phénoménologie se fonde sur l’épochè, la suspension du
jugement. Par cette méthode, Husserl cherche à mettre le monde
entre parenthèses, à exclure tout jugement sur le monde.
- Ainsi, la conscience a une vision différente des objets : elle
les imagine, s’en souvient, etc. Cela permet de comprendre ce qu’il
se passe dans la conscience lorsqu’elle vise des objets.
L’épochè permet de se tourner vers l’origine de la conscience et
ses corrélats.
- Il remet en cause les conséquences du cartésianisme, qui ont
fait croire à la différence entre la représentation du monde et le
monde lui-même. Or, les choses sont seulement ce pour quoi elles se
donnent à la conscience ; elles ne sont ni apparence ni simple
représentations.
Les choses perçues diffèrent en fonction de nos diverses saisies
: nous ne percevons jamais la totalité d’une chose. L’être de
l’objet est dans son paraitre.
- Husserl considère que l’essence d’une chose est constituée de
diverses variations (impressions psychiques).