Ecole de Francfort

L’école de Francfort est un mouvement philosophique analysant les évolutions de la société contemporaine. Née dans les années 1930, elle regroupe des philosophes comme Horkheimer, Adorno, Marcuse, Habermas ou encore Benjamin.

Sur la rationalisation

Adorno, dans La dialectique négative (1966) montre que contrairement à ce qu’Hegel disait (« le réel est rationnel, le rationnel est réel »), le réel n’est pas toujours rationnel (Holocauste).

Pour l’école de Francfort, le régime capitaliste cherche en revanche à être rationnel : la raison est instrumentalisée pour dominer. Ainsi Adorno et Horkheimer dénoncent une mystification de la raison ; ils souhaitent l’usage de la raison, mais non de façon instrumentalisée.

Marcuse dénonce, dans L’Homme unidimensionnel (1964), la rationalisation excessive de la société.

  • La rationalisation de l’organisation administrative et économique entraine une instrumentalisation des hommes, qui servent le pouvoir.

Habermas dénonce également la protection des plus forts dans notre société. Il préconise « une éthique de la discussion », qui permettrait aux hommes d’agir dans la société comme de véritables acteurs au sein de l’espace public afin de donner un sens aux grands droits.

  • Habermas démontre ainsi l’importance de la parole : parler, c’est déjà agir. Les arguments contradictoires échangés permettront de trouver un consensus et ainsi des solutions aux problèmes rencontrés.

Sur l’art

Adorno a montré comment l’art est devenu objet de consommation de masse : la radio, en diffusant de façon très large la musique, y a notamment contribué.

  • La société capitaliste a eu un impact important sur l’art, qui est devenu un objet de consommation comme un autre.

Benjamin a montré que la standardisation des œuvres d’art a retiré leur aspect unique.

  • Mais les techniques de reproduction ont permis des évolutions dans le cinéma, dans la photographie, etc.